La suite de The Mist : Netflix va-t-il adapter la saison 2 de Stephen King ?

L’univers brumeux et terrifiant de Stephen King a toujours fasciné les spectateurs, notamment à travers l’adaptation de sa nouvelle “The Mist”. Après un film acclamé par la critique en 2007 réalisé par Frank Darabont, c’est la chaîne Spike qui a tenté l’aventure en 2017 avec une série télévisée. Cette dernière, malgré son potentiel indéniable et son cliffhanger intrigant, n’a pas réussi à convaincre suffisamment pour être renouvelée. Depuis, les rumeurs vont bon train concernant une possible reprise par Netflix, qui a déjà accueilli la première saison sur sa plateforme. En 2025, alors que le géant du streaming continue d’investir massivement dans les adaptations littéraires de fiction, la question d’une saison 2 de cette œuvre fantastique reste entière. Entre pétitions de fans et silence des producteurs, explorons les possibilités d’un retour dans cette brume inquiétante qui a captivé tant d’amateurs d’horreur et de thriller.

L’adaptation télévisuelle de The Mist : un succès mitigé

L’adaptation de “The Mist” en série télévisée par Spike en 2017 représentait un pari audacieux. Contrairement au long-métrage qui avait conquis le public dix ans plus tôt, la série a choisi une approche différente, privilégiant l’horreur psychologique plutôt que les créatures monstrueuses emblématiques de l’œuvre originale de Stephen King. Ce choix créatif, bien qu’intéressant sur le papier, s’est avéré être l’un des points les plus critiqués par les spectateurs et les critiques.

La série s’est démarquée par une distribution solide, incluant des acteurs comme Morgan Spector, Alyssa Sutherland et Gus Birney. Cependant, le développement des personnages a souvent été jugé maladroit, manquant de profondeur et de cohérence. Les relations interpersonnelles, censées être au cœur du récit pour explorer la psychologie humaine face à une situation apocalyptique, n’ont pas toujours trouvé leur juste équilibre.

L’une des principales faiblesses identifiées dans cette adaptation est le traitement de la brume elle-même. Dans la nouvelle originale comme dans le film, cette entité mystérieuse cachait des créatures cauchemardesques venues d’une autre dimension. La série, en revanche, a opté pour une approche plus ambiguë, faisant de la brume une entité presque mystique capable de manipuler les peurs et les souvenirs des personnages.

Aspects	Film (2007)	Série (2017)
Monstres	Présents et visibles	Quasi-absents
Approche de l’horreur	Visuelle et viscérale	Psychologique
Fidélité à l’œuvre	Très fidèle, avec une fin différente	Réinterprétation libre
Accueil critique	Très positif	Mitigé

Malgré ces critiques, la première saison a su construire un univers intrigant, notamment à travers son final qui laissait entrevoir un complot militaire de grande envergure. Le cliffhanger, montrant des convois militaires déchargeant des personnes dans la brume comme pour la “nourrir”, ouvrait la porte à des développements potentiellement fascinants pour une saison 2.

Les différences d’approche entre le film et la série illustrent les défis inhérents à l’adaptation d’œuvres littéraires pour des formats différents. Voici les principales divergences qui ont influencé la réception du public :

• Le focus sur les drames interpersonnels au détriment de l’élément surnaturel
• L’expansion narrative nécessaire pour remplir dix épisodes
• Les nouveaux personnages et arcs narratifs absents de l’œuvre originale
• La représentation plus abstraite et moins concrète de la menace
• L’accent mis sur les tensions sociales plutôt que sur la survie immédiate

Ces choix créatifs expliquent en partie pourquoi la série n’a pas rencontré le même succès que le film, malgré l’attrait indéniable de l’univers créé par Stephen King. Néanmoins, la première saison a réussi à rassembler une base de fans dévoués qui continue, encore aujourd’hui, à réclamer une continuation de l’histoire.

L’impact culturel de The Mist dans l’univers de Stephen King

L’œuvre originale “The Mist” occupe une place particulière dans la bibliographie de Stephen King. Publiée initialement en 1980 dans le recueil “Dark Forces” puis intégrée dans “Skeleton Crew” en 1985, cette nouvelle a inspiré bien plus que des adaptations cinématographiques et télévisuelles. Son influence s’étend au domaine du jeu vidéo, avec des titres comme Half-Life et la franchise Silent Hill qui ont puisé dans son atmosphère oppressante.

La brume comme dispositif narratif représente un concept fondamental dans l’œuvre de King : l’inconnu qui envahit le quotidien, transformant l’ordinaire en cauchemar. Cette thématique, récurrente chez l’auteur, trouve dans “The Mist” une expression particulièrement efficace. La série télévisée, malgré ses défauts, a tenté d’explorer cette dimension psychologique en profondeur.

Dans l’univers étendu de King, souvent désigné comme le “King-verse”, plusieurs œuvres font référence à des entités interdimensionnelles similaires à celles présentes dans “The Mist”. Ces connections subtiles entre les différentes histoires ont été largement discutées par les fans, qui y voient des liens avec d’autres œuvres majeures comme “La Tour Sombre” ou “Ça”.

L’annulation par Spike et les espoirs d’une reprise par Netflix

En septembre 2017, quelques semaines seulement après la diffusion du final de la première saison, la chaîne Spike a officiellement annoncé l’annulation de “The Mist“. Cette décision a été motivée principalement par les audiences décevantes, la série n’ayant attiré en moyenne que 800 000 téléspectateurs par épisode, un chiffre insuffisant pour justifier les coûts de production d’une fiction de ce genre.

L’annulation est intervenue également à un moment particulier pour Spike, qui préparait sa transition vers la marque Paramount Network. Dans ce contexte de restructuration, les séries n’ayant pas rencontré un succès immédiat ont souvent fait les frais des coupes budgétaires, The Mist n’étant qu’une victime parmi d’autres de cette période de changement.

L’arrivée de la série sur Netflix peu après son annulation a cependant ravivé l’espoir chez les fans. Le géant du streaming est connu pour avoir ressuscité plusieurs productions abandonnées par leurs chaînes d’origine, comme “Lucifer” ou “Designated Survivor”. Cette réputation de “sauveur de séries” a naturellement alimenté les spéculations concernant une possible reprise de The Mist.

Raisons de l’annulation	Facteurs favorables à une reprise
Audiences insuffisantes sur Spike	Base de fans fidèles et vocaux
Critiques mitigées	Potentiel narratif inexploité
Restructuration de la chaîne	Popularité croissante des œuvres de Stephen King
Coûts de production élevés	Succès d’autres adaptations d’horreur sur Netflix

Une pétition lancée sur Change.org visant à convaincre Netflix de produire une saison 2 a recueilli plus de 20 000 signatures, démontrant l’attachement d’une communauté substantielle à cette adaptation. Ce mouvement rappelle d’autres mobilisations de fans qui ont parfois influencé les décisions des studios et plateformes de streaming.

Les réseaux sociaux ont également joué un rôle crucial dans le maintien de l’intérêt pour la série. Des hashtags comme #SaveTheMist ou #TheMistSeason2 continuent d’apparaître sporadiquement, particulièrement lors des annonces de nouvelles adaptations de Stephen King. Cette présence numérique persistante témoigne d’un désir réel de voir l’histoire se poursuivre.

• Campagnes sur les réseaux sociaux utilisant des hashtags dédiés
• Lettres ouvertes adressées à Netflix et aux producteurs
• Création de contenus de fans (fanfictions, artworks) prolongeant l’univers
• Discussions régulières dans les forums spécialisés comme Reddit
• Articles et podcasts analysant le potentiel d’une saison 2

Malgré ces efforts, Netflix est resté silencieux quant à une éventuelle reprise de la série. La plateforme a bien acquis les droits de diffusion de la première saison, mais cette démarche relève davantage d’une stratégie globale d’enrichissement de catalogue que d’un intérêt spécifique pour la continuation de cette fiction.

En 2025, alors que le paysage du streaming continue d’évoluer avec une concurrence accrue, les décisions d’investissement de Netflix semblent prioritairement orientées vers des contenus originaux ou des adaptations bénéficiant d’une renommée internationale immédiate. Dans ce contexte, la reprise d’une série annulée depuis plusieurs années, malgré son potentiel narratif, peut sembler un pari risqué.

L’engouement persistant des fans et les actions communautaires

Le phénomène de mobilisation des fans pour sauver “The Mist” s’inscrit dans une tendance plus large observée ces dernières années. Les communautés de spectateurs, désormais interconnectées grâce aux réseaux sociaux, développent des stratégies de plus en plus sophistiquées pour tenter d’influencer les décisions des diffuseurs et producteurs.

Les groupes Facebook dédiés à la série continuent d’accueillir de nouveaux membres, souvent découvrant l’adaptation via Netflix et exprimant leur frustration face à l’absence de résolution narrative. Ces nouveaux venus redynamisent régulièrement les campagnes en ligne, créant des pics d’activité qui maintiennent l’intérêt pour la série.

Certains créateurs de contenu sur YouTube et Twitch ont contribué à faire vivre l’univers de The Mist à travers des analyses détaillées, des théories sur les mystères non résolus et des comparaisons avec d’autres œuvres de Stephen King. Ces contenus alimentent les discussions et perpétuent l’intérêt pour cette fiction inachevée.

Ce que la saison 2 de The Mist aurait pu explorer

Si une saison 2 de “The Mist” avait vu le jour, elle aurait eu l’opportunité d’explorer plusieurs pistes narratives fascinantes laissées en suspens par le final de la première saison. Le cliffhanger montrant des militaires déchargeant ce qui semblait être des “sacrifices humains” dans la brume suggérait une dimension conspirationniste qui aurait pu redéfinir l’ensemble de l’univers de la série.

L’origine de la brume, restée délibérément ambiguë dans la nouvelle originale de Stephen King comme dans l’adaptation cinématographique, aurait probablement constitué l’arc narratif principal de cette hypothétique saison 2. Alors que la première saison avait simplement évoqué une expérience militaire ayant mal tourné, la suite aurait pu approfondir cette piste, révélant potentiellement un projet gouvernemental secret aux ramifications bien plus profondes.

La nature même de la brume et des entités qui l’habitent aurait également mérité d’être explorée davantage. Contrairement au film qui montrait clairement des créatures monstrueuses, la série avait opté pour une approche plus psychologique, où la brume semblait capable de matérialiser les peurs et les traumatismes des personnages. Cette dimension psychologique aurait pu être développée, établissant potentiellement un lien avec d’autres concepts présents dans l’univers de Stephen King, comme les “thinnies” (passages interdimensionnels) évoqués dans “La Tour Sombre”.

Mystères non résolus	Développements potentiels en saison 2
Origine exacte de la brume	Révélation d’un projet militaire top secret exploitant des portails dimensionnels
Nature des entités dans la brume	Introduction de créatures visibles inspirées du livre et du film
Complot militaire aperçu dans le final	Exploration d’une faction gouvernementale étudiant ou exploitant la brume
Destin des survivants dispersés	Nouvelles alliances et conflits entre différents groupes de survivants

Sur le plan des personnages, une saison 2 aurait pu résoudre plusieurs arcs laissés en suspens. Le sort d’Eve et Alex Copeland après leur séparation du groupe principal restait incertain, tout comme celui de Kevin, qui avait finalement retrouvé son fils mais découvert la trahison de son épouse. Ces drames personnels, entrelacés avec la menace surnaturelle, auraient constitué le cœur émotionnel de la suite.

Les thématiques abordées auraient également pu s’enrichir, dépassant la simple étude des comportements humains face à une catastrophe pour explorer des questions plus profondes sur la manipulation de masse, la militarisation de phénomènes surnaturels ou les limites de la science face à l’inconnu. Ces sujets, caractéristiques de l’œuvre de Stephen King, résonnent particulièrement avec les préoccupations contemporaines concernant les expérimentations scientifiques et les secrets gouvernementaux.

• Exploration de nouvelles zones géographiques affectées par la brume
• Introduction de personnages ayant développé une forme d’immunité ou d’adaptation
• Révélation de factions militaires opposées quant à l’utilisation de la brume
• Approfondissement des liens potentiels avec d’autres œuvres de l’univers King
• Développement d’une mythologie propre autour des origines interdimensionnelles

Du point de vue de la réalisation, une saison 2 aurait également eu l’opportunité de corriger certaines faiblesses identifiées dans la première saison. L’intégration plus substantielle d’éléments d’horreur visuelle, réclamée par de nombreux fans, aurait pu renforcer l’impact de la série tout en la rapprochant davantage de l’esprit de l’œuvre originale.

Si Netflix venait à reprendre la série, le budget potentiellement plus important permettrait une représentation plus ambitieuse des éléments fantastiques, transformant ce qui était perçu comme une faiblesse en véritable force. Les plateformes de streaming, moins contraintes par les limitations techniques et les restrictions de contenu des chaînes traditionnelles, offrent souvent une plus grande liberté créative aux showrunners.

Les possibles connections avec l’univers étendu de Stephen King

Un aspect particulièrement intéressant qu’une saison 2 aurait pu explorer concerne les connections potentielles avec le vaste univers littéraire de Stephen King. L’auteur est connu pour avoir créé un “multivers” où ses différentes œuvres s’interconnectent subtilement, partageant parfois personnages, lieux ou concepts métaphysiques.

La brume elle-même, avec ses créatures venues d’une autre dimension, présente des similitudes frappantes avec d’autres phénomènes décrits dans l’œuvre de King. Les “deadlights” de “Ça”, les portes interdimensionnelles de “La Tour Sombre” ou encore les réalités alternatives de “L’Institut” pourraient théoriquement être liés à la manifestation surnaturelle décrite dans “The Mist“.

Cette approche interconnectée a déjà été exploitée avec succès dans d’autres adaptations récentes des œuvres de King, comme la série “Castle Rock” qui tissait habilement des références à plusieurs romans et nouvelles. Une saison 2 de The Mist aurait pu adopter une démarche similaire, enrichissant son univers tout en satisfaisant les fans de l’auteur.

Le film The Mist : une adaptation référence malgré tout

Avant même de considérer l’avenir d’une saison 2 pour la série, il est essentiel de revenir sur l’adaptation cinématographique qui a précédé. Le film “The Mist“, réalisé par Frank Darabont en 2007, demeure pour beaucoup la référence ultime en matière d’adaptation de cette nouvelle de Stephen King. Tourné avec un budget modeste de 18 millions de dollars, ce long-métrage a su capturer l’essence même du récit original tout en y apportant une dimension supplémentaire.

Frank Darabont, déjà responsable des adaptations acclamées de “Les Évadés” et “La Ligne Verte”, a démontré une nouvelle fois sa compréhension profonde de l’univers de King. Son approche visuelle directe, montrant explicitement les créatures cauchemardesques qui peuplent la brume, contrastait nettement avec les choix plus suggestifs adoptés ultérieurement par la série télévisée. Cette décision de mise en scène a largement contribué à l’impact viscéral du film, créant des séquences d’horreur mémorables qui sont restées gravées dans la mémoire des spectateurs.

Mais ce qui distingue véritablement le film est sans doute sa conclusion controversée. Alors que la nouvelle de King se terminait sur une note d’espoir ambiguë, Darabont a opté pour un final d’un nihilisme glaçant qui a divisé le public mais impressionné l’auteur lui-même. Stephen King a publiquement salué cette modification, déclarant qu’il aurait souhaité avoir pensé lui-même à cette fin dévastatrice qui pousse la logique du désespoir jusqu’à son paroxysme.

Éléments	Nouvelle originale	Film de Darabont	Série télévisée
Fin de l’histoire	Ouverte et ambiguë	Tragique et définitive	Cliffhanger (complot militaire)
Représentation des monstres	Décrite avec précision	Visible et terrifiante	Majoritairement suggérée
Dynamique de groupe	Confinée au supermarché	Fidèle à la nouvelle	Étendue à plusieurs lieux
Approbation de King	N/A	Enthousiaste	Modérée

La qualité de cette adaptation cinématographique pose d’ailleurs une question légitime : une série télévisée était-elle véritablement nécessaire ? Pour de nombreux fans, le film avait déjà parfaitement capturé l’essence de l’œuvre originale, offrant une expérience complète et cohérente. Cette perfection relative peut partiellement expliquer le manque d’enthousiasme initial pour la série, qui souffrait inévitablement de la comparaison avec son prédécesseur.

L’influence du film s’étend bien au-delà du simple succès commercial. Il a inspiré de nombreux créateurs dans le domaine de l’horreur et du fantastique, tant au cinéma que dans les jeux vidéo. Des titres comme “Silent Hill: Downpour” ou “The Evil Within” présentent des similitudes thématiques et visuelles évidentes avec l’œuvre de Darabont, témoignant de son impact culturel durable.

• Utilisation magistrale du noir et blanc dans l’édition spéciale du film
• Performances mémorables d’acteurs comme Thomas Jane et Marcia Gay Harden
• Effets spéciaux pratiques combinés à des effets numériques discrets
• Thèmes sociopolitiques sous-jacents reflétant les tensions post-11 septembre
• Scènes d’horreur devenues iconiques (l’expédition à la pharmacie, l’attaque des ptérodactyles)

Pour autant, l’existence du film n’invalide pas complètement l’intérêt d’une série télévisée. Les deux formats permettent d’explorer différentes facettes de l’univers créé par King. Le long-métrage, par sa nature même, propose une expérience concentrée, intense et linéaire, tandis que la série offre l’espace nécessaire pour développer davantage les personnages et explorer des ramifications narratives impossibles à inclure dans un format de deux heures.

Une saison 2 de The Mist aurait ainsi pu s’affranchir progressivement de l’ombre du film, développant sa propre identité tout en puisant dans les mêmes racines littéraires. Certains éléments laissés de côté par l’adaptation cinématographique, comme les implications militaires ou l’étendue géographique de la catastrophe, auraient trouvé dans le format télévisuel un terrain propice à leur développement.

L’héritage de Frank Darabont dans l’adaptation des œuvres de Stephen King

Frank Darabont occupe une place particulière dans l’univers des adaptations de Stephen King. Avant même “The Mist“, le réalisateur s’était illustré avec “Les Évadés” (1994) et “La Ligne Verte” (1999), deux films acclamés tirés des œuvres de l’écrivain. Cette relation privilégiée entre le cinéaste et l’auteur a contribué à établir un standard élevé pour les adaptations de King.

L’approche de Darabont se caractérise par un respect profond du matériau source combiné à une vision cinématographique distinctive. Sa capacité à traduire visuellement l’atmosphère si particulière des récits de King, tout en préservant leur dimension humaine, fait de lui l’un des interprètes les plus fidèles de l’œuvre du romancier.

Cette maîtrise s’est également manifestée dans son travail sur “The Walking Dead”, série dont il a développé l’adaptation télévisuelle avant de quitter le projet. Cette expérience dans le format sériel aurait pu faire de lui un candidat idéal pour développer une version télévisuelle plus aboutie de “The Mist“, possibilité qui n’a malheureusement jamais vu le jour.

Netflix et les adaptations de Stephen King : une stratégie gagnante ?

Netflix a développé ces dernières années une relation particulière avec l’œuvre de Stephen King, produisant plusieurs adaptations notables qui ont rencontré un succès critique et public. Cette stratégie s’inscrit dans la volonté de la plateforme de s’appuyer sur des propriétés intellectuelles reconnues pour attirer et fidéliser ses abonnés, tout en se positionnant comme un acteur majeur dans la production de contenus de qualité.

Parmi les adaptations marquantes de King produites par Netflix, “Gerald’s Game” (2017) de Mike Flanagan a particulièrement impressionné en transformant un roman réputé inadaptable en thriller psychologique captivant. De même, “Dans les hautes herbes” (2019), basé sur une nouvelle co-écrite avec Joe Hill, a démontré la capacité de la plateforme à s’emparer de récits courts pour les développer en longs-métrages atmosphériques.

En 2019, “The Mist” a fait son apparition dans le catalogue Netflix dans plusieurs pays, permettant à la série de toucher un public plus large que lors de sa diffusion originale sur Spike. Cette acquisition s’inscrivait dans une stratégie plus globale d’enrichissement du catalogue horreur et fantastique de la plateforme, genres particulièrement prisés par les abonnés.

Adaptations de Stephen King sur Netflix	Format	Année	Accueil critique
Gerald’s Game	Film	2017	Très positif
1922	Film	2017	Positif
Dans les hautes herbes	Film	2019	Mitigé
Mr. Harrigan’s Phone	Film	2022	Mitigé

La question d’une possible production de la saison 2 de The Mist par Netflix s’inscrit dans ce contexte particulier. D’un côté, la plateforme a démontré son intérêt pour l’univers de King et sa capacité à produire des contenus de qualité dans ce domaine. De l’autre, elle tend à privilégier des projets originaux ou des adaptations fraîches plutôt que la reprise de séries annulées, à quelques exceptions près.

En 2025, alors que la concurrence