Dans un monde numérique où la sécurité devient un enjeu majeur, les mouvements latéraux constituent une menace redoutable pour les organisations. Ces déplacements stratégiques d’attaquants à l’intérieur d’un réseau visent à étendre leur contrôle, souvent bien au-delà de leur point d’entrée initial. Face à la sophistication croissante des cybercriminels, notamment ceux liés à des groupes avancés ou à des campagnes de rançongiciels, les entreprises doivent renforcer leur compréhension et leur défense contre ces manoeuvres insidieuses. En 2025, avec l’évolution constante des infrastructures IT et l’émergence rapide du télétravail ou du cloud hybride, le défi pour les équipes de cybersécurité est de détecter ces intrusions précocement et de mettre en place des barrières efficaces. L’exemple des outils puissants de sociétés telles que Palo Alto Networks, Fortinet ou CrowdStrike illustre les progrès technologiques destinés à contrer ces attaques. Pourtant, la technique seule ne suffit pas : la vigilance humaine, la gestion affinée des accès à privilèges et l’adoption de modèles comme le Zero Trust deviennent les piliers incontournables d’une cybersécurité robuste. Voici un décryptage approfondi et technique des stratégies et bonnes pratiques pour prévenir les déplacements latéraux et limiter l’impact des cyberattaques dans les environnements modernes.
Table des matières
- 1 Comprendre le phénomène de déplacement latéral en cybersécurité
- 2 Les cinq étapes clés du déplacement latéral à maîtriser
- 3 Principaux types de cyberattaques exploitant les déplacements latéraux
- 4 Détection proactive des mouvements latéraux : méthodologies et outils incontournables
- 5 Mise en place de bonnes pratiques pour bloquer efficacement les déplacements latéraux
- 6 L’importance de la gestion des accès à privilèges dans la prévention
- 7 Le rôle des solutions innovantes et l’intelligence artificielle
- 8 Analyse approfondie : la segmentation réseau et le modèle Zero Trust comme remparts
- 9 Formation, sensibilisation et veille continue : éléments stratégiques pour contrer les mouvements latéraux
- 10 Questions fréquentes sur la prévention des déplacements latéraux en cybersécurité
Comprendre le phénomène de déplacement latéral en cybersécurité
Le déplacement latéral représente une technique d’attaque où un cybercriminel exploite un point d’accès initial pour se propager au sein d’un réseau informatique. Contrairement à une intrusion directe qui cible immédiatement des systèmes sensibles, ce mouvement vise une exploration furtive et méthodique, permettant de contourner les défenses périmétriques. La notion de “latéral” traduit la progression horizontale entre différents appareils, comptes ou applications, cherchant à gravir les échelons d’accès.
Les attaquants, une fois qu’ils ont infecté une machine ou exploité une faille, utilisent diverses tactiques pour identifier les ressources vulnérables et élever leurs privilèges. Cette étape est essentielle, car elle leur offre la possibilité d’extraire des données confidentielles, d’imposer un ransomware de manière ciblée ou d’établir un backdoor durable. En 2025, selon les retours d’expérience des spécialistes de FireEye et Check Point, environ un quart des cyberattaques avérées impliquent un mouvement latéral ayant été exécuté avec succès, soulignant largement la prévalence de cette technique.
Les impacts sont d’autant plus lourds que ces efforts passent souvent inaperçus, les outils classiques de détection étant insuffisamment granuleux pour distinguer de manière proactive ces infiltrations internes. Les hackers capitalisent sur des techniques avancées comme le spear phishing interne, les attaques pass-the-hash (PtH) ou encore le détournement des sessions SSH pour progresser. D’où la nécessité de combiner des solutions techniques poussées – telles que les systèmes XDR proposés par Kaspersky ou Trend Micro – avec une culture d’entreprise axée sur la cybersécurité et une formation permanente.
Technique de mouvement latéral 🔍 | Description | Exemple d’utilisation réelle 🛡️ |
---|---|---|
Spear phishing interne 🎯 | Utilisation du compte mail piraté pour cibler des employés spécifiques. | Campagne ciblée chez une grande entreprise européenne fin 2024. |
Attaques Pass-the-Hash (PtH) 🗝️ | Vol d’un hash de mot de passe pour s’authentifier sans connaître le mot de passe en clair. | Incident majeur détecté par Fortinet dans un réseau gouvernemental. |
Détournement SSH 🚀 | Exploitation de sessions SSH valides pour accéder à d’autres machines sans authentification supplémentaire. | Attaque sur une infrastructure Linux d’un opérateur télécom français en 2023. |
Il est impératif pour les professionnels IT d’intégrer cette dimension latérale dans leurs méthodes de défense. La connaissance des techniques exploitables ainsi que des parcours préférentiels empruntés par les hackers permet d’anticiper les risques et de mieux configurer les outils de détection et de réponse (EDR, SIEM). Pour approfondir le sujet des comportements utilisateurs dans ce contexte, découvrez notre article détaillé sur l’analyse comportementale des utilisateurs.

Les cinq étapes clés du déplacement latéral à maîtriser
Une attaque par déplacement latéral, aussi sophistiquée soit-elle, suit généralement un processus structuré en cinq phases, chacune représentant une cible opérationnelle pour la défense et la détection.
1. Infection initiale 🦠
La porte d’entrée classiquement privilégiée est la faille humaine ou logicielle. L’attaquant s’appuie souvent sur des vecteurs comme les emails de phishing, les malwares déposés via des kits d’exploitation, ou encore des dispositifs USB compromis.
- Attaques Drive-by sur sites web compromis.
- Kits d’exploitation ciblant des applications web avec vulnérabilités.
- Emails malveillants avec pièces jointes ou liens inoffensifs en apparence.
- Phishing sophistiqué, notamment le spear phishing interne.
- Médias amovibles infectés connectés sans précaution.
Un cas d’école a été observé chez une institution financière où un employé a été victime d’un spear phishing, fournissant ainsi un premier accès à un groupe de ransomwares dont la propagation latérale a coûté des millions d’euros.
2. Compromission et établissement du canal de contrôle 🛠️
Une fois à l’intérieur, la machine infectée devient un relais invisible. Le malware communique avec le serveur de commande et de contrôle (C2) opéré par le cybercriminel qui pilote à distance son activité.
- Mise en place de shells distants.
- Emploi d’interfaces graphiques furtives pour dissimuler les commandes.
- Communication chiffrée avec les infrastructures C2 pour passer inaperçu.
Le recours à des serveurs C2 “dans le cloud” complexifie l’identification des attaques, rendant cruciales des solutions de Threat Intelligence avancées, telles que celles proposées par CrowdStrike ou McAfee.
3. Reconnaissance et mapping des réseaux internes 🗺️
Les attaquants répertorient les structures du réseau, les machines disponibles, les comptes utilisateurs présents et leur degré d’accès. Cette étape est réalisée via des outils de scan, scripts d’interrogation et exploitation des politiques internes.
- Identification des serveurs et bases de données sensibles.
- Analyse des schémas d’accès et des niveaux de privilèges.
- Collecte d’informations sur les normes organisationnelles (noms de fichiers, hiérarchie).
Une fois l’étendue du terrain connue, les pirates ciblent spécifiquement des comptes à hauts privilèges ou des applications critiques pour maximiser leur impact.
4. Vol et exploitation d’identifiants 🕵️♂️
Voler des identifiants d’accès devient l’objectif principal. L’attaquant utilise divers moyens techniques et sociaux pour récupérer ces clés d’entrée, notamment :
- Logiciels de type keylogger installés furtivement.
- Outils natifs comme Mimikatz utilisés pour extraire des mots de passe en mémoire.
- Ingénierie sociale : manipulation d’utilisateurs internes.
- Attaques par force brute sur comptes peu protégés.
Cette phase démultiplie dangereusement l’accès interne, rendant indispensable un contrôle strict des droits et une surveillance en temps réel des activités.
5. Expansion du contrôle et objectifs finaux 🎯
Une fois équipés des accès nécessaires, les criminels peuvent :
- Déployer des ransomwares ciblés, chiffrant données et ralentissant l’activité.
- Exfiltrer des données sensibles pour rançons ou espionnage.
- Créer un botnet en louant des machines compromises pour de futures attaques.
- Maintenir une porte dérobée pour un accès permanent.
L’exemple récent d’une attaque sur un fournisseur cloud a révélé l’usage combiné de ces techniques, effectuant ainsi des mouvements latéraux entre les environnements on-premise et cloud, forçant les défenses traditionnelles à évoluer. Pour mieux comprendre ces enjeux, consultez également notre analyse sur l’authentification unique SSO comme levier de sécurisation et facilité d’accès.
Principaux types de cyberattaques exploitant les déplacements latéraux
Le phénomène du mouvement latéral est central dans plusieurs catégories d’attaques, chacune présentant des caractéristiques spécifiques et des objectifs distincts.
Ransomwares et mouvements latéraux 🛑
Les ransomwares restent l’une des menaces les plus critiques. Leur efficacité repose largement sur la capacité du cybercriminel à se propager rapidement et de manière furtive dans le réseau, maximisant l’impact avant la détection.
- Chiffrement massif des serveurs et postes utilisateurs.
- Exigences financières en cryptomonnaies sous menace d’exposition.
- Intrusion dans des secteurs stratégiques (santé, industrie, services financiers).
Les technologies signées Palo Alto Networks et Trend Micro sont souvent mises en avant pour leur capacité à prévenir et contenir ces infections grâce à la détection comportementale et à l’analyse heuristique.
Espionnage numérique discret 🌐
Dans ce type d’attaque, le mouvement latéral est utilisé pour étendre le champ d’observation de l’attaquant, souvent dans une logique durable et invisible. Le pirate ne cherche pas d’interruption mais une collecte silencieuse de données stratégiques ou industrielles.
- Observation prolongée des communications internes.
- Identification des failles organisationnelles pour de futures attaques.
- Vol d’informations sensibles sans altération des systèmes.
Pour contrer ces menaces longues durées, des solutions comme Cisco Secure et Symantec proposent des protections avancées de détection d’anomalies et des alertes sur comportements inhabituels. L’analyse comportementale joue un rôle clé dans cette défense.
Exfiltration massive de données 📂
L’exfiltration illégale de données à grande échelle, parfois associée à des attaques de rançon, utilise le déplacement latéral pour accéder à des pools d’informations sensibles, notamment personnelles, financières ou intellectuelles.
- Vol de propriété intellectuelle clé et secrets industriels.
- Collecte d’identités et informations à des fins d’usurpation.
- Transmission clandestine vers des serveurs externes non autorisés.
McAfee met en avant des systèmes d’inspection approfondie des paquets (DPI) qui peuvent bloquer ces flux d’informations avant qu’ils ne quittent le périmètre.
Création et gestion de botnets 🕸️
Certains groupes de cybercriminels orchestrent le déplacement latéral pour infecter un grand nombre d’appareils, établissant ainsi un réseau robotisé ou botnet destiné à des attaques futures comme des DDoS ou des campagnes de spam.
- Prise de contrôle à distance d’ordinateurs personnels et serveurs.
- Utilisation des machines compromises pour multiplier la portée d’attaques.
- Propagation rapide par les mouvements latéraux au sein des réseaux infectés.
Les campagnes récentes documentées par FireEye montrent que l’hybridation entre attaques ciblées et botnets devient une tendance à surveiller en 2025.
Type d’attaque ⚔️ | Rôle du déplacement latéral 🔄 | Outils courants utilisés 🛠️ |
---|---|---|
Ransomware | Propagation et chiffrement massif. | Mimikatz, EternalBlue, scripts PowerShell. |
Espionnage | Observation discrète et prolongée. | Keyloggers, logiciels de surveillance, tunnels chiffrés. |
Exfiltration | Collecte et transfert de données sensibles. | Techniques d’ingénierie sociale, cloud backdoors. |
Botnet | Infection massive et commande à distance. | Logiciels malveillants modulaires, outils automatisés. |
Détection proactive des mouvements latéraux : méthodologies et outils incontournables
Réagir à une attaque déjà en cours peut parfois être trop tard. D’où l’intérêt d’une détection précoce et d’une réponse rapide. Cette démarche demande une cartographie précise et une surveillance continue du réseau, incorporant aussi bien des mécanismes manuels que des technologies appuyées par l’intelligence artificielle.
Voici des pratiques que les équipes de sécurité IT doivent adopter pour identifier les mouvements latéraux dès leur amorce :
- 🗺️ Cartographier les chemins de mouvement latéral (LMP) afin de comprendre les vulnérabilités spécifiques du réseau.
- 📈 Exploiter les outils de détection des anomalies, tels que SIEM et SOAR, pour сигналer les activités suspectes.
- 🤖 Analyser les comportements des utilisateurs grâce à l’analyse comportementale, pour déceler des écarts par rapport à la normale (détails ici).
- 📱 Surveiller les appareils inconnus, surtout dans le cadre du BYOD, car ils peuvent constituer un vecteur d’intrusion.
- ⚠️ Étudier les connexions anormales, en particulier les logins à des heures inhabituelles ou depuis des localisations atypiques.
- 🖥️ Surveiller le partage de fichiers et les tâches administratives, souvent révélatrices d’une activité malveillante interne.
- 🔍 Identifier les scans de ports et les usages anormaux des protocoles réseau, signes fréquents de reconnaissance malveillante.
Les suites de sécurité proposées par Check Point ou Cisco intègrent la surveillance en temps réel de ces paramètres pour fournir une vision holistique, complétée par une automatisation chaque fois que possible. La gestion efficace des alertes est essentielle pour éviter la fatigue d’alerte et prévenir la paralysie opérationnelle.
Technique de détection 👁️🗨️ | Avantage clé 👍 | Exemple d’outil 👨💻 |
---|---|---|
Cartographie LMP | Identification des chemins de propagation potentiels. | Microsoft Defender for Identity, Palo Alto Networks Cortex XDR. |
Analyse comportementale | Détection d’anomalies hors normes. | FireEye Helix, CrowdStrike Falcon. |
Surveillance BYOD | Réduction des accès non autorisés. | Symantec Endpoint Security, Fortinet Security Fabric. |
Mise en place de bonnes pratiques pour bloquer efficacement les déplacements latéraux
Au-delà de la détection, la prévention reste la meilleure défense pour limiter ou éliminer les chances de succès des mouvements latéraux. Les entreprises doivent adopter une posture proactive en mettant en place des politiques et des technologies robustes.
- 🔄 Maintenir les systèmes et logiciels à jour avec les dernières correctifs pour réduire les vecteurs d’entrée.
- 🔐 Mettre à jour et renforcer la sécurité des endpoints, premiers maillons critiques.
- 🗝️ Appliquer strictement le principe du moindre privilège (PoLP) pour ne donner accès qu’aux ressources strictement nécessaires.
- 🛡️ Implémenter l’authentification multifactorielle (MFA) indispensable pour réduire les risques liés aux identifiants compromis.
- 🔀 Segmenter le réseau afin de cloisonner les ressources sensibles et limiter la propagation latérale.
- 💾 Sauvegarder régulièrement les données clés, garantissant la résilience face aux rançongiciels.
- 🧩 Adopter un modèle de sécurité Zero Trust, traitant toutes les connexions comme potentiellement compromettantes jusqu’à vérification.
L’expérience avec des infrastructures gérées par Fortinet ou McAfee montre que ces stratégies, combinées à une sensibilisation permanente des utilisateurs, sont les plus efficaces. La formation antiphishing, par exemple, diminue significativement le taux d’infection initiale dans les PME et grands groupes.
Pour mieux saisir les avantages de la segmentation réseau, renseignez-vous sur les bénéfices et implémentations des infrastructures VDI dans cet article dédié : Infrastructure de bureau virtuel (VDI).
L’importance de la gestion des accès à privilèges dans la prévention
La gestion des accès à privilèges (PAM) constitue un volet fondamental dans la lutte contre les déplacements latéraux, car ces accès élargis exposent les infrastructures à des attaques graves. Le principe est de contrôler, tracer et limiter les droits, tout en s’assurant de la légitimité de chaque demande.
- Identification précise des comptes à privilèges dans l’organisation.
- Rotation régulière des mots de passe et gestion rigoureuse des clés d’accès.
- Surveillance et audit continu des activités sur ces comptes.
- Intégration avec des solutions comme CyberArk ou BeyondTrust pour automatiser la gestion.
- Utilisation combinée avec l’authentification multifactorielle et l’élévation de privilèges à la demande (just-in-time access).
Des entreprises clientes de Check Point ont rapporté une réduction de plus de 40 % des incidents liés aux accès abusifs après la mise en place de telles pratiques. L’enjeu est aussi réglementaire, notamment avec les normes ISO 27001 ou le RGPD qui imposent des audits réguliers.
Le rôle des solutions innovantes et l’intelligence artificielle
À l’ère où l’ampleur et la diversité des menaces exigent des réponses agiles, les solutions de cybersécurité reposant sur l’intelligence artificielle (IA) sont devenues des atouts majeurs. Ces technologies permettent de traiter et d’analyser un volume colossal de données en temps réel pour détecter des schémas d’attaque complexes comme les mouvements latéraux.
- Analyse comportementale avancée des utilisateurs et endpoints.
- Détection automatisée d’anomalies réseau et d’activité inhabituelle.
- Réduction des faux positifs et amélioration de la pertinence des alertes.
- Automatisation des réponses grâce aux plateformes SOAR (Security Orchestration, Automation and Response).
- Capacités prédictives pour anticiper des voies d’intrusions possibles.
Des fournisseurs comme CrowdStrike, FireEye et Trend Micro investissent lourdement dans ces domaines. Leur intégration dans les stratégies de sécurité offre un avantage concurrentiel notable, permettant aux équipes IT de gagner en rapidité et en précision dans leur lutte contre les cyberattaques.
Le déploiement de ces outils nécessite néanmoins une expertise fine ainsi qu’une adaptation aux particularités de chaque environnement. Pour s’immerger davantage dans les concepts d’automatisation et d’orchestration de la sécurité, consultez ce dossier consacré à la sécurité SOAR.
Analyse approfondie : la segmentation réseau et le modèle Zero Trust comme remparts
Dans la pratique, segmenter le réseau revient à cloisonner les différentes zones de l’infrastructure informatique afin de limiter la surface d’attaque accessible par une compromission initiale. Il s’agit non seulement de découper physiquement à travers des VLANs ou firewalls, mais aussi logiquement, via des politiques d’accès rigoureuses.
- Création de zones de sécurité distinctes selon la sensibilité des données.
- Contrôle granulaire des communications inter-segment.
- Limitation des mouvements latéraux grâce aux microsegmentations.
- Intégration avec des solutions spécialisées (voir la série FortiGate FortiWiFi 50G de Fortinet).
- Réduction significative des risques en cas d’infection localisée.
Le modèle Zero Trust va plus loin en réévaluant en continu la confiance accordée, même aux utilisateurs authentifiés. Il impose une vérification systématique et une moindre tolérance aux accès larges : chaque requête est considérée comme hostile jusqu’à preuve du contraire.
Quand on combine la microsegmentation réseau à un système Zero Trust, on obtient une architecture résiliente et difficile à franchir, même pour des hackers expérimentés. Pour une compréhension complète de ce paradigme, rendez-vous sur notre dossier détaillé.
Formation, sensibilisation et veille continue : éléments stratégiques pour contrer les mouvements latéraux
La technologie, aussi avancée soit-elle, doit impérativement être accompagnée d’une sensibilisation humaine. En effet, beaucoup d’intrusions initiales reposent sur l’erreur humaine ou le manque d’attention aux bons réflexes.
- Sessions régulières de formation anti-phishing et cybersécurité.
- Tests d’intrusion internes avec simulation d’attaques.
- Mise à jour constante des procédures internes face à l’évolution des menaces.
- Veille continue des tendances cyber et des alertes émises par les fournisseurs.
- Mise en place de protocoles stricts pour la gestion des incidents.
L’impact est visible : selon une étude interne menée par McAfee en 2024, les entreprises ayant intégré un programme de sensibilisation rigoureux ont vu leurs incidents liés aux mouvements latéraux diminuer de près de 30 %. Cette approche complète renforce la sécurité globale et prépare les équipes à répondre efficacement.
Pratique clé 🗝️ | Impact direct 🚀 | Outils et solutions associées 🧰 |
---|---|---|
Formation régulière | Diminution du facteur humain vulnérable. | Plateformes e-learning, simulateurs phishing. |
Test d’intrusion interne | Identification des failles avant les attaquants. | Solutions Red Team, outils Pentest. |
Veille et mise à jour | Réactivité face aux nouvelles menaces. | Flux de Threat Intelligence, alertes FireEye. |
Questions fréquentes sur la prévention des déplacements latéraux en cybersécurité
Que signifie le mouvement latéral en cybersécurité ?
Le mouvement latéral désigne les techniques employées par un attaquant pour explorer un réseau après une intrusion initiale. Le but est de gagner un accès élargi ou de s’approcher de données critiques, en se déplaçant “latéralement” au sein de l’écosystème informatique.
Comment un attaquant peut-il utiliser le mouvement latéral ?
Le pirate exploite cette technique pour atteindre deux objectifs principaux : obtenir un compte ou des données spécifiques ou étendre son contrôle à un maximum d’appareils pour renforcer sa position au sein du réseau.
Quelles techniques illustrent le mouvement latéral ?
Parmi les méthodes les plus répandues, on trouve le spear phishing interne, les attaques pass-the-hash (PtH), le détournement SSH, ou encore les partages administratifs Windows permettant de propager les attaques.
Quels moyens sont efficaces pour stopper ces mouvements ?
Il est essentiel de cartographier et de sécuriser les chemins possibles dans votre infrastructure, combiner une surveillance renforcée grâce à la supervision dynamique des accès et comportements, utiliser l’authentification multifactorielle, appliquer le principe du moindre privilège et segmenter le réseau.
Comment se protéger durablement contre ces attaques ?
Une stratégie de sécurité globale alliant mises à jour régulières, gestion fine des privilèges, formation utilisateurs, segmentation et adoption du modèle Zero Trust assure une défense robuste et évolutive face aux mouvements latéraux.