Un vent d’étrangeté souffle sur la comédie indie en 2025 : dans If I Had Legs I’d Kick You, réalisé par Mary Bronstein, le maestro de l’humour absurde Conan O’Brien délaisse ses blagues bien rodées pour incarner un psychiatre aussi glacial qu’un cyborg de Blade Runner. Casting à contre-emploi, expérience artistique atypique, et satire mordante de la psychothérapie moderne : voilà la recette qui affole Sundance et Fantastic Fest, tout en semant le doute chez les fans de comédie. Ce choix provoque remous et curiosité : pourquoi un roi du late-night show, maître de l’auto-dérision et de l’innovation télévisuelle, s’aventure-t-il dans un rôle totalement dépourvu d’humour ? Ce film, entre malaise existenciel et esprit geek, casse les codes du jeu d’acteur habituel. Préparez-vous à explorer les coulisses d’un ovni ciné, où la satire côtoie l’expérimentation pure et où les apparences sont plus trompeuses qu’une potion dans un vieux RPG.
Table des matières
Conan O’Brien en psy glacial : un choix de casting qui secoue les geeks
D’un côté, Conan O’Brien incarne l’énergie et la chaleur communicative de l’animateur culte, adulé par toute une génération biberonnée à la culture pop et nerd. De l’autre, Mary Bronstein, fascinée par la psychothérapie, lui confie un personnage : un thérapeute buté, incapable d’empathie, qui fait de chaque scène une pièce montée de tension et d’inconfort.
- 🔮 Rôle à contre-emploi : contre toute habitude, O’Brien endosse la blouse du psy antipathique – un anti-héros digne des meilleures satyres.
- 🧠 Explosion de la zone de confort : ce casting joue avec l’archétype pour mieux surprendre et désorienter le spectateur averti.
- 💥 Expérimentation artistique : détourner la figure médiatique pour mieux explorer l’absurdité de la relation thérapeutique.
Le film a rapidement acquis la réputation d’ “objet mutant” à Sundance, grâce à cette tension constante et à l’approche presque horrifique à la William Friedkin.

L’art du contre-emploi : les raisons profondes d’un pari risqué
Le défi n’est pas seulement esthétique : pour Conan O’Brien, accepter ce rôle relève d’un double exploit. D’abord, il doit canaliser toute l’énergie d’un showman dans un jeu d’acteur aux antipodes de ses armes habituelles : ni clin d’œil, ni dérapage humoristique, ni lueur complice – que du contrôle, des silences et des tensions (!).
- 🎭 Transcender son image de comique – La volonté d’explorer de nouveaux territoires, arpentant la frontière du jeu d’acteur et du malaise.
- 🦾 Hommage à l’absurde geek – Jouer un psy limite robotique rappelle certains protagonistes décalés de la SF, tout en gardant une pointe de satire à la Liam Neeson dans l’humour noir.
- 🔬 Laboratoire artistique – Cette démarche s’inscrit dans la grande tradition geek de l’expérimentation (comme un bug volontaire dans un jeu).
Quand la satire de la thérapie rencontre la comédie geek
Mary Bronstein injecte dans If I Had Legs I’d Kick You une critique sociale viscérale, tout en rendant hommage à la culture du “malaise maîtrisé”. L’action se situe dans le huis clos d’un cabinet, où Rose Byrne, géniale en thérapeute au bout du rouleau, implose face à ce médecin sans émotion, campé par O’Brien.
- 🔄 Satire modernisée – On rit jaune, comme si Black Mirror rencontrait la sitcom Office US.
- 🦸♀️ Références pop culture – Les désillusions de la thérapie sont traitées avec la distance ironique d’un épisode de Rick & Morty.
- 🎲 Expérience immersive – Le spectateur geek se sent à la fois complice et piégé, comme lors d’un choix moral impossible dans Mass Effect.
Ce mélange d’humour noir, de comédie cruelle et d’états d’âme foireux rappelle le style de Ron Howard dans ses œuvres les plus sombres.
Innovation télévisuelle et auto-dérision : Conan O’Brien à rebrousse-poil
L’influence O’Brien dépasse le simple choix de casting : sa carrière, jalonnée d’innovation télévisuelle, de prise de risques en live, et d’un humour toujours prêt à basculer dans l’auto-dérision, trouve un nouvel écho dans ce film. Le créateur de gags absurdes sur le corps humain, le maître des fausses interviews et des parodies de la pop culture, se redéfinit… en homme de marbre.
- 🔔 Économie du trait – O’Brien brille par sa capacité à ne jamais “en faire trop”, là où d’autres auraient surjoué le malaise.
- ⚡ Auto-dérision subtile – Atout geek ultime : utiliser sa popularité pour désamorcer toute attente, façon Zach Cregger dans ses satires.
- 🕹️ Esprit expérimental – Un pied de nez à sa propre légende, façon reboot improbable d’un boss dans un vieux jeu Capcom.
Le film caméléon : entre genres et perceptions, la vraie force d’If I Had Legs I’d Kick You
Décrire le long-métrage relève du casse-tête. Certains y verront une comédie noire, d’autres une tragédie épurée ou même un thriller psychologique à la sauce Matrix. Bronstein, elle, assume le “film-shapeshifter” qui déroute et marque, à l’image des jeux vidéo dont le boss final change sans cesse de forme.
- 🌀 Polyphonie de genres – Un scénario évolutif, où humour, angoisse et satire prennent tour à tour le dessus.
- 👾 Expérience sensorielle geek – Multiplicité des niveaux de lecture : chaque spectateur geek y trouve sa part d’empathie, de défi ou d’identification.
- ⚔️ Jeu d’acteur à rebours – La métamorphose de Conan O’Brien rappelle les plus grands pivotages de carrière dans l’histoire du cinéma nerd.
Un film qui, comme le fameux rectangle-triangle d’optique illusoire, change de nature sous le regard. De quoi nourrir les débats lors de la prochaine session sur Discord.
Question/Réponse geek et cinéphile
- 🎤Pourquoi ce rôle est-il qualifié de contre-emploi pour Conan O’Brien ?
Parce que l’acteur est habituellement maître d’un humour réconfortant et qu’il explose ici toute attente en se transformant en thérapeute froid, distant, éloigné de son image publique. - 🎮Ce film s’adresse-t-il à un public geek ou plus généraliste ?
Les multiples références pop culture, la satire et l’humour absurde attireront aussi bien le public geek que les amateurs de comédie noire et d’expérimentations psychologiques. - 🧩Quelles autres œuvres parlent du malaise existentiel avec un humour satirique ?
On pense à la série Fou du Roi, ou encore à la manière dont Ron Howard traite ses anti-héros. - 🎬Que retire Conan O’Brien de cette expérience d’acteur ?
Une nouvelle dimension à sa carrière, la conquête d’un public plus cinéphile, et le plaisir de s’aventurer dans un jeu d’acteur radicalement différent. - 🌌Le film sera-t-il accessible en France ?
A24 prévoit une sortie nationale après le 24 octobre, accompagnée de projections événements dédiées à la communauté geek et cinéphile française.