La saga Resident Evil représente un monument du jeu vidéo d’horreur qui s’étend sur plus de 25 ans d’histoire. Avec une dizaine de jeux principaux, de nombreux spin-offs, remakes et même des adaptations cinématographiques, il est facile de se perdre dans cet univers riche et complexe. Pour les nouveaux venus comme pour les vétérans souhaitant redécouvrir la série dans un ordre logique, une approche chronologique peut offrir une expérience plus immersive et cohérente. La franchise a évolué considérablement depuis ses débuts en 1996, passant du survival horror pur à des expériences plus orientées action, avant de revenir à ses racines effrayantes. Naviguer dans cette chronologie permet non seulement de comprendre l’évolution de la menace biologique au cœur de l’histoire, mais aussi de suivre le développement des personnages emblématiques comme Chris Redfield, Jill Valentine, Leon Kennedy et Claire Redfield dans leur lutte contre la sinistre Umbrella Corporation.
Table des matières
- 1 La genèse de l’infection : Resident Evil 0 et le premier incident
- 2 Le manoir Spencer et l’incident des montagnes Arklay : Resident Evil (1996/2002)
- 3 L’épidémie de Raccoon City : Resident Evil 3 (première partie) et Resident Evil 2
- 4 L’expansion mondiale : Resident Evil Code: Veronica et Resident Evil 4
- 5 L’ère moderne du bioterrorisme : Resident Evil 5 et Resident Evil 6
La genèse de l’infection : Resident Evil 0 et le premier incident
Tout commence avec Resident Evil 0, qui se déroule en juillet 1998, juste avant les événements du premier jeu de la série. Ce titre, sorti initialement en 2002, sert de prélude et pose les fondations de la mythologie de la franchise. L’histoire suit Rebecca Chambers, membre de l’équipe Bravo des S.T.A.R.S. (Special Tactics And Rescue Service), et Billy Coen, un ex-lieutenant des Marines condamné à mort. Ensemble, ils enquêtent sur une série de meurtres cannibales survenus dans les montagnes Arklay, à proximité de Raccoon City.
Ce qui rend Resident Evil 0 particulièrement intéressant d’un point de vue chronologique, c’est qu’il révèle les origines du virus T, l’agent pathogène responsable de la transformation des humains en zombies. Le jeu introduit également James Marcus, l’un des fondateurs d’Umbrella, dont les recherches sur les sangsues et le virus Progenitor ont conduit à la création du virus T. Cette information contextuelle enrichit considérablement la compréhension des événements qui se déroulent par la suite.
Rebecca et Billy découvrent progressivement les sombres secrets d’Umbrella, notamment l’existence du centre de formation abandonné où Marcus menait ses expériences. Ce cadre gothique et claustrophobique constitue un parfait point d’entrée dans l’atmosphère caractéristique de Resident Evil, mêlant horreur, mystère et survie.

Parmi les aspects notables de Resident Evil 0, on trouve le système de partenariat unique qui permet aux joueurs de contrôler simultanément Rebecca et Billy ou de les séparer pour résoudre des énigmes complexes. Cette mécanique de jeu a introduit une nouvelle dimension stratégique tout en renforçant l’immersion narrative.
D’un point de vue chronologique, voici les principaux événements qui se déroulent dans Resident Evil 0 :
- 10 juillet 1998 : L’équipe Bravo des S.T.A.R.S. est envoyée dans les montagnes Arklay pour enquêter sur des meurtres suspects
- L’hélicoptère de l’équipe s’écrase en forêt
- Rebecca Chambers découvre un train immobilisé, l’Ecliptic Express
- Elle y rencontre Billy Coen, un prisonnier en fuite accusé d’avoir tué 23 personnes
- Le train est infesté de zombies et de sangsues contrôlées par James Marcus ressuscité
- Rebecca et Billy atteignent le centre de formation d’Umbrella
- Ils découvrent les expériences de Marcus et sa vengeance contre Umbrella
- Le centre d’entraînement est détruit à la fin de l’aventure
Les connaissances acquises dans Resident Evil 0 permettent de mieux comprendre les motivations des antagonistes principaux de la série, notamment Albert Wesker et William Birkin, deux scientifiques d’Umbrella qui jouent un rôle crucial dans les jeux suivants. On y apprend également que la corruption au sein d’Umbrella est profondément ancrée depuis sa création.
Pour les nouveaux joueurs, Resident Evil 0 offre un excellent équilibre entre narration et gameplay. Les mécaniques de jeu sont similaires à celles du premier Resident Evil, avec des angles de caméra fixes, une gestion rigoureuse des ressources et un accent mis sur la résolution d’énigmes plutôt que sur l’action frénétique qui caractérisera certains épisodes ultérieurs.
Élément clé | Impact sur la chronologie | Importance pour les nouveaux joueurs |
---|---|---|
Virus Progenitor | Origine de tous les virus de la série | Fondamental pour comprendre la menace biologique |
James Marcus | Créateur du virus T | Premier antagoniste chronologique majeur |
Fondation d’Umbrella | Contexte historique de la corporation | Établit la mythologie de la série |
Rebecca Chambers | Personnage qui apparaît dans Resident Evil 1 | Permet de faire le lien avec la suite immédiate |
En conclusion de cette première étape chronologique, Resident Evil 0 constitue le véritable point de départ pour comprendre l’univers de Resident Evil. Il établit les bases narratives et thématiques qui se développeront au fil des jeux suivants, tout en offrant une expérience de jeu authentique et terrifiante qui capture l’essence du survival horror classique.
Le manoir Spencer et l’incident des montagnes Arklay : Resident Evil (1996/2002)
Après les événements de Resident Evil 0, la chronologie nous amène directement au jeu qui a lancé la franchise : Resident Evil, également connu sous le nom de Biohazard au Japon. Ce titre fondateur se déroule le 24 juillet 1998, soit à peine quelques jours après les aventures de Rebecca Chambers et Billy Coen. Suite à la disparition de l’équipe Bravo des S.T.A.R.S., l’équipe Alpha est envoyée dans les montagnes Arklay pour enquêter.
Le joueur peut incarner soit Chris Redfield, soit Jill Valentine, deux personnages qui deviendront des piliers de la saga. Poursuivis par des chiens mutants, ils trouvent refuge dans un manoir isolé qui s’avère être bien plus dangereux que la forêt environnante. Cette demeure gothique, connue sous le nom de Manoir Spencer, est devenue l’un des lieux les plus emblématiques du jeu vidéo d’horreur.
Ce qui rend cet épisode particulièrement important dans la chronologie, c’est qu’il dévoile la véritable nature d’Umbrella Corporation. Les protagonistes découvrent que cette puissante entreprise pharmaceutique mène des expériences biologiques illégales. Plus troublant encore, ils apprennent que leur propre capitaine, Albert Wesker, est un agent double travaillant pour Umbrella.
Le manoir regorge de créatures cauchemardesques issues des expériences d’Umbrella : zombies, chiens zombifiés (les célèbres Cerberus), et surtout le redoutable Tyrant, une arme biologique humanoïde conçue pour être le soldat parfait. Ces ennemis établissent le bestiaire caractéristique de la série qui s’enrichira au fil des épisodes.
Voici les principales découvertes faites dans ce premier Resident Evil :
- Le virus T transforme les humains en zombies et provoque des mutations sur diverses formes de vie
- Umbrella utilise le manoir comme façade pour un laboratoire souterrain secret
- Albert Wesker trahit les S.T.A.R.S. et simule sa mort (un événement majeur qui aura des répercussions sur toute la série)
- La contamination de Raccoon City a commencé par une fuite dans les laboratoires souterrains
- L’existence du projet Tyrant, visant à créer des super-soldats
- Les premiers indices sur les fondateurs d’Umbrella : Ozwell Spencer, Edward Ashford et James Marcus
Pour les joueurs modernes, il est important de noter que deux versions du jeu coexistent : l’original de 1996 sur PlayStation, avec ses polygones anguleux et ses dialogues parfois involontairement comiques, et le remake de 2002 sur GameCube (plus tard remasterisé pour les plateformes modernes). Ce remake, souvent considéré comme l’un des meilleurs de l’industrie, offre des graphismes améliorés, une ambiance plus oppressante et un scénario enrichi tout en restant fidèle à l’esprit de l’original.
Élément narratif | Version originale (1996) | Version Remake (2002) |
---|---|---|
Personnages secondaires | Moins développés | Plus de profondeur et de backstory |
Fin de l’histoire | Plusieurs fins possibles mais assez simples | Fins enrichies avec plus de conséquences |
Connexion avec l’univers | Éléments de base établis | Plus de liens avec le reste de la saga |
Secrets d’Umbrella | Information limitée | Documents supplémentaires révélant plus de détails |
Le remake introduit également un nouvel ennemi emblématique : les Crimson Heads. Ces zombies évoluent si le joueur ne brûle pas correctement leurs corps après les avoir abattus. Cette mécanique ajoute une couche supplémentaire de stratégie et de tension, obligeant les joueurs à gérer non seulement leurs ressources limitées, mais aussi les cadavres de leurs adversaires.
D’un point de vue chronologique, la fin de Resident Evil voit les survivants des S.T.A.R.S. (selon les choix du joueur) s’échapper du manoir juste avant sa destruction. Ils emportent avec eux des preuves des expériences d’Umbrella, déterminés à exposer la vérité. Cependant, leur témoignage sera discrédit par les autorités de Raccoon City, déjà corrompues par l’influence d’Umbrella.
Cette conclusion ouvre directement la voie aux événements de Resident Evil 2 et Resident Evil 3, qui se dérouleront deux mois plus tard à Raccoon City même, lorsque l’infection se sera propagée à l’échelle urbaine. Mais avant d’y arriver, il est important de noter que chronologiquement, la première partie de Resident Evil 3 se déroule avant Resident Evil 2, créant ainsi un entrelacement narratif intéressant dans la chronologie.
Pour les nouveaux venus dans la série, ce premier épisode offre une immersion totale dans l’essence même de Resident Evil : la gestion des ressources limitées, l’exploration méthodique, la résolution d’énigmes complexes et la montée progressive de la tension. C’est une masterclass de game design qui a défini les codes du survival horror et qui reste, malgré son âge, une expérience incontournable pour comprendre les fondements de la saga.
L’épidémie de Raccoon City : Resident Evil 3 (première partie) et Resident Evil 2
La chronologie de Resident Evil prend une tournure intéressante après les événements du manoir Spencer. Contrairement à ce que l’ordre de sortie des jeux pourrait suggérer, les événements se déroulent d’une manière plus complexe. En effet, la première partie de Resident Evil 3: Nemesis se déroule chronologiquement avant Resident Evil 2, tandis que sa seconde partie se situe après. Cette structure narrative entrecroisée enrichit considérablement la compréhension de l’apocalypse zombie qui frappe Raccoon City.
Le 26 septembre 1998, environ deux mois après l’incident du manoir, Resident Evil 3 commence avec Jill Valentine tentant de fuir Raccoon City. La situation a drastiquement empiré : le virus T s’est propagé dans toute la ville, transformant la majorité de ses 100 000 habitants en zombies. Umbrella, consciente de la catastrophe imminente, envoie une unité spéciale pour éliminer les membres survivants des S.T.A.R.S., témoins gênants de leurs activités illégales.
Cette première partie de Resident Evil 3 nous présente Nemesis, une arme biologique améliorée spécifiquement programmée pour traquer et éliminer les membres des S.T.A.R.S. Cette créature implacable constitue l’une des innovations majeures de cet épisode et représente une menace constante qui poursuit le joueur tout au long de l’aventure. Contrairement aux adversaires statiques des jeux précédents, Nemesis peut suivre Jill à travers différentes zones, créant un sentiment d’urgence permanent.
- 26-27 septembre : Jill Valentine tente de fuir Raccoon City
- Elle rencontre les membres de l’U.B.C.S. (Umbrella Biohazard Countermeasure Service), dont Carlos Oliveira
- Première confrontation avec Nemesis
- Tentative d’évacuation par le métro qui échoue
- Jill est infectée par le virus T après un combat avec Nemesis
- Carlos prend temporairement la relève pendant que Jill est inconsciente
C’est pendant la période où Jill est inconsciente que les événements de Resident Evil 2 se déroulent, le 29 septembre 1998. Ce jeu nous présente deux nouveaux protagonistes : Leon S. Kennedy, un policier qui arrive pour son premier jour de travail, et Claire Redfield, la sœur de Chris qui cherche son frère disparu après les événements du manoir Spencer.
Resident Evil 2 se distingue par sa structure narrative innovante. Le joueur peut choisir de commencer l’aventure avec Leon ou Claire, puis de la poursuivre avec l’autre personnage dans ce qu’on appelle le “scénario B”. Cette approche, baptisée “zapping system”, permet de vivre l’histoire sous deux perspectives différentes mais complémentaires, avec des sections de jeu et des révélations narratives uniques à chaque personnage.
L’épisode introduit également des personnages cruciaux pour la saga :
Personnage | Rôle dans Resident Evil 2 | Impact sur la saga |
---|---|---|
Ada Wong | Espionne mystérieuse qui aide Leon | Personnage récurrent aux allégeances ambiguës |
Sherry Birkin | Fille de scientifiques d’Umbrella que Claire protège | Réapparaît dans Resident Evil 6 comme agent gouvernemental |
William Birkin | Scientifique d’Umbrella créateur du virus G | Antagoniste majeur dont les travaux influencent la chronologie |
HUNK | Agent d’Umbrella surnommé “Mr. Death” | Personnage culte représentant les forces spéciales d’Umbrella |
D’un point de vue narratif, Resident Evil 2 approfondit considérablement la mythologie de la série en introduisant le virus G, une mutation encore plus dangereuse que le virus T. Cette nouvelle menace biologique, créée par William Birkin, devient central pour comprendre l’évolution des armes biologiques dans l’univers Resident Evil.
Le commissariat de police de Raccoon City, transformé à partir d’un ancien musée, devient l’un des lieux les plus mémorables de la série. Sa conception labyrinthique, mêlant architecture gothique et bureaux modernes, incarne parfaitement l’esthétique unique de Resident Evil qui mélange horreur classique et science-fiction bioterroriste.
Après les événements de Resident Evil 2, nous revenons à la seconde partie de Resident Evil 3. Carlos trouve un vaccin pour Jill, qui se réveille le 1er octobre. La suite du jeu montre leur lutte pour s’échapper de la ville condamnée, alors que le gouvernement américain s’apprête à effacer toute trace de l’incident en bombardant Raccoon City.
Cette séquence d’événements entrecroisés entre Resident Evil 2 et Resident Evil 3 illustre l’ampleur de la catastrophe et offre différentes perspectives sur la chute de Raccoon City. Les deux jeux se complètent parfaitement pour dépeindre l’horreur urbaine à grande échelle, contrastant avec le cadre plus isolé du manoir dans le premier épisode.
Pour les nouveaux joueurs désireux de suivre l’ordre chronologique le plus précis possible, il serait idéal de commencer Resident Evil 3 jusqu’au moment où Jill tombe inconsciente, puis de jouer à l’intégralité de Resident Evil 2 avant de revenir terminer Resident Evil 3. Cette approche offre l’expérience narrative la plus cohérente et permet de mieux comprendre comment les différents protagonistes ont vécu cette catastrophe sous des angles distincts mais interconnectés.
L’expansion mondiale : Resident Evil Code: Veronica et Resident Evil 4
Après la destruction de Raccoon City en octobre 1998, la saga Resident Evil prend une dimension véritablement internationale. Les survivants se dispersent à travers le monde, poursuivant leur combat contre les vestiges d’Umbrella et les nouvelles menaces biologiques qui émergent. Cette période de la chronologie est couverte principalement par deux jeux majeurs : Resident Evil Code: Veronica et Resident Evil 4.
Resident Evil Code: Veronica se déroule en décembre 1998, seulement trois mois après les événements de Raccoon City. Claire Redfield poursuit sa quête pour retrouver son frère Chris et infiltre une installation parisienne d’Umbrella. Rapidement capturée, elle est envoyée sur Rockfort Island, une prison privée appartenant à Umbrella située dans l’océan Austral. Lorsqu’une mystérieuse attaque provoque une fuite virale sur l’île, Claire doit à nouveau lutter pour sa survie.
Ce titre marque plusieurs évolutions significatives dans la série :
- Premier jeu de la série principale entièrement en 3D (les précédents utilisaient des décors pré-rendus)
- Introduction de l’infâme famille Ashford, notamment Alfred et Alexia, membres fondateurs d’Umbrella
- Retour surprenant d’Albert Wesker, désormais doté de capacités surhumaines après son infection
- Structure narrative divisée entre Claire et Chris Redfield, qui vient à son secours dans la seconde moitié du jeu
- Déplacement vers l’Antarctique dans la dernière partie du jeu, élargissant encore la portée géographique
Les événements de Code: Veronica sont cruciaux pour comprendre la transformation de Wesker en super-vilain et la complexité croissante des machinations d’Umbrella. Le jeu révèle également l’histoire familiale tordue des Ashford et leur rôle dans la création du virus T-Veronica, une nouvelle souche virale qui permet à ses hôtes de conserver leur intelligence tout en développant des pouvoirs pyrokinétiques.
Virus/Parasite | Origine | Effets principaux | Première apparition |
---|---|---|---|
Virus T | James Marcus | Zombification, mutations aléatoires | Resident Evil 0/1 |
Virus G | William Birkin | Mutations extrêmes, régénération | Resident Evil 2 |
Virus T-Veronica | Alexia Ashford | Conservation de l’intelligence, pyrokinésie | Code: Veronica |
Las Plagas | Origine ancienne en Espagne | Contrôle mental, mutations contrôlées | Resident Evil 4 |
Six ans après les événements de Code: Veronica, en 2004, nous arrivons à Resident Evil 4, considéré par beaucoup comme le point culminant de la série. Umbrella s’est officiellement effondrée suite à diverses pressions économiques et légales, mais de nouvelles menaces émergent. Leon S. Kennedy, désormais agent spécial au service du gouvernement américain, est envoyé en Espagne rurale pour sauver Ashley Graham, la fille du président, kidnappée par un mystérieux culte.
Resident Evil 4 représente un tournant majeur dans la série, tant sur le plan narratif que dans son gameplay :
- Introduction d’une caméra à la troisième personne par-dessus l’épaule, qui révolutionnera le genre du jeu d’action
- Présentation d’un nouveau type de menace : Las Plagas, des parasites anciens qui contrôlent leurs hôtes tout en préservant leurs fonctions motrices
- Transition d’un rythme lent et méthodique vers une action plus dynamique et intense
- Élargissement de l’univers avec l’introduction du culte Los Illuminados et ses connexions avec diverses organisations occultes
- Apparition d’Ada Wong dans un rôle plus substantiel, travaillant désormais pour une organisation mystérieuse
Le village espagnol où se déroule l’aventure, isolé du monde moderne et sous l’emprise du culte, crée une atmosphère unique qui mélange horreur folklorique et science-fiction bioterroriste. Les Ganados (villageois infectés par Las Plagas) représentent une évolution significative par rapport aux zombies traditionnels : ils peuvent communiquer, utiliser des armes et coordonner leurs attaques, tout en subissant d’horribles transformations lorsqu’ils sont menacés.
L’antagoniste principal, Osmund Saddler, leader de Los Illuminados, illustre une nouvelle direction pour la série : les menaces ne proviennent plus uniquement de corporations comme Umbrella, mais aussi de groupes extrémistes cherchant à utiliser les armes biologiques pour leurs propres agendas idéologiques.
Le jeu introduit également le mystérieux personnage connu sous le nom de “Le Marchand”, un vendeur d’armes au visage caché qui aide Leon tout au long de son périple. Cette figure énigmatique est devenue emblématique de la série, notamment grâce à sa célèbre réplique “What are ya buyin’?” prononcée avec un accent mémorable.
D’un point de vue chronologique, Resident Evil 4 marque la fin d’une ère et le début d’une nouvelle. L’ombre d’Umbrella s’estompe pour laisser place à des menaces plus diversifiées et globales. Les événements de ce jeu annoncent la militarisation croissante de la lutte contre le bioterrorisme qui caractérisera les épisodes suivants.
Pour les nouveaux joueurs, ces deux titres offrent des expériences complémentaires : Code: Veronica représente l’apogée du survival horror classique de la série, tandis que Resident Evil 4 introduit une formule plus orientée action qui influencera profondément les épisodes suivants. Ensemble, ils illustrent parfaitement la transition que la franchise a opérée au milieu des années 2000, tout en maintenant les thèmes centraux d’horreur biologique et de conspiration qui définissent l’univers de Resident Evil.
L’ère moderne du bioterrorisme : Resident Evil 5 et Resident Evil 6
La période suivante de la chronologie Resident Evil nous emmène dans un monde où les menaces biologiques sont devenues un problème global et militarisé. Après la chute d’Umbrella, les armes biologiques se sont propagées sur le marché noir international, créant une nouvelle forme de terrorisme que les gouvernements du monde entier tentent de combattre. Cette phase est principalement couverte par Resident Evil 5 et Resident Evil 6, deux jeux qui accentuent l’aspect action de la franchise tout en élargissant considérablement son univers.
Resident Evil 5 se déroule en 2009, cinq ans après les événements de Resident Evil 4. Chris Redfield, désormais membre de la BSAA (Bioterrorism Security Assessment Alliance), est envoyé en Afrique pour enquêter sur un possible trafic d’armes biologiques dans la région fictive de Kijuju. Il est accompagné de Sheva Alomar, agent local de la BSAA, formant ainsi le premier duo jouable simultanément dans la série principale.
Cet épisode marque plusieurs tournants narratifs majeurs :
- Confrontation finale entre Chris Redfield et Albert Wesker, résolvant un antagonisme qui durait depuis le premier jeu
- Introduction du virus Progenitor dans son environnement naturel, expliquant les origines véritables des virus de la série
- Révélations sur le projet Uroboros, une tentative de Wesker pour “purifier” l’humanité via une sélection darwinienne
- Approfondissement de l’histoire d’Umbrella à travers des flashbacks montrant les expériences en Afrique
- Apparition de Jill Valentine sous l’emprise d’un dispositif de contrôle, révélant son sort après sa disparition présumée
Le cadre africain de Resident Evil 5 permet d’explorer comment les armes biologiques affectent différemment les régions du monde. Les Majini, habitants infectés par une version évoluée de Las Plagas, représentent une nouvelle itération des ennemis de la série, plus agressifs et capables de transformations spectaculaires en fonction de leur environnement.
Organisation | Objectif | Principaux membres | Rôle dans la chronologie |
---|---|---|---|
Umbrella Corporation | Développement d’armes biologiques sous couvert pharmaceutique |