À l’heure où le biopic sportif revient en force, The Smashing Machine débarque sur le ring du cinéma avec toute la puissance de Dwayne Johnson et l’intensité raffinée d’Emily Blunt. Sur le papier, l’affiche avait de quoi faire trembler les fans de MMA et titiller les amateurs de drames sportifs. Pourtant, Benny Safdie choisit ici un angle inattendu : moins de clameurs de l’octogone, plus de remous domestiques. Si « The Rock » s’extraie de sa persona musclée pour se frotter au feu sacré du drame, c’est surtout l’alchimie de son duo avec Blunt qui fait scintiller cette production à gros bras — quitte à laisser le reste du film filer comme un round un peu tiède. Malgré quelques uppercuts émotionnels, la critique cinéma interroge : peut-on transcender la routine du film sans saveur alors que le vrai combat s’écrit loin des projecteurs ?
Table des matières
The Smashing Machine : entre musculation et drame de l’intime
Dwayne Johnson incarne Mark Kerr, titan du MMA au crépuscule des années 90. Fini les grimaces façon WWE, ici on parle addiction, vulnérabilité et litres de sueur dans un vestiaire feutré. Le film titille le spectateur geek en multipliant les signaux vers des références cultes — de Rocky à Uncut Gems, les amateurs de pop culture flaireront les clins d’œil bien placés. Pourtant, la surprise ne vient pas du ring, mais du couple Johnson/Blunt.

- 🥊 Alerte muscles : Johnson physique, mais tout en fêlures
- ⚡ Relation brute : Blunt explose le cliché « épouse de » et bouscule la narration
- 🎬 Benny Safdie style : Moins frénétique qu’Uncut Gems, plus introspectif, presque mélancolique
- 📺 Univers partagé : Pop culture MMA évoquée avec subtilité, ambiance que ne renierait pas un Queen of the Ring
Emily Blunt : la muse qui renverse les codes du biopic sportif
On l’accuse souvent de jouer les seconds rôles « dévoués » : ici, Emily Blunt affronte le stéréotype à coups de dialogues acérés et de regards qui valent tous les KO du monde. Son personnage, Dawn, contribue bien plus qu’un simple soutien moral. En effet, son jeu préfigure les grands rôles féminins dans le genre, digne des incontournables des films Netflix inspirés d’histoires vraies (voir notre sélection).
- 🔥 Oscars en vue ? Les spéculations vont bon train sur une future nomination
- 📢 Dialogues ciselés : Quand Blunt « domine le ring verbal » face à Johnson
- 💥 Dynamique de couple : Les joutes du salon rivalisent avec l’intensité des combats
L’aspect technique : combativité, MMA et limites du réalisme
Le spectateur venu pour de la boxe et des scènes d’action musclées trouvera quelques séquences percutantes… avant d’être ramené sur le banc des analyses psychologiques. Benny Safdie joue la carte du réalisme, à grand renfort de cadrages serrés et de longs silences, mais laisse parfois planer une impression de film « en stand-by », où la tension retombe comme la muscu après l’été.
- 🤔 Combats réalistes : Chorégraphies inspirées, mais impression de déjà-vu
- 🦾 Mise en scène feutrée : On est loin du show à la La Cage
- 🌪️ Émotion VS adrénaline : Le psychodrame l’emporte sur la boxe pure
Perception critique : scénario et saveur du drame
Au final, The Smashing Machine privilégie l’exploration du mental sur la surenchère physique. Si le film veut exiger de ses spectateurs une réelle empathie pour Mark Kerr, certains regretteront néanmoins le classicisme de la narration et le manque de tension lors des grands rendez-vous sportifs. Heureusement, le charisme de Johnson et la profondeur de Blunt sauvent du naufrage ce qui aurait pu sombrer dans le déjù-vu.
- 🕹️ Routine cinématographique : Un schéma « lutte contre ses démons » vu et revu
- 🧠 Exploration psychologique : Un biopic qui préfère Freud à l’uppercut
- 🪞 Comparaisons geek : Des échos à Prison Break ou Ma famille d’abord sur la transformation des héros avec le temps
L’après-coup : tendance et avenir du biopic sportif en 2025
Avec The Smashing Machine, Safdie prouve que le biopic sportif peut explorer d’autres rings que celui du sang et de la sueur. Malgré ses faiblesses (manque de rythme, penchant contemplatif), le film ouvre la voie à une nouvelle génération d’œuvres où les failles du sportif sont tout aussi palpitantes que ses exploits. On attend désormais de voir si ce virage psychologique influencera aussi les prochains blockbusters du genre ou si le retour au grand spectacle sera inévitable — comme les débats autour de Heeramandi Saison 2 qui secouent la pop culture actuelle.
- 👀 Évolution du genre : Place aux antihéros et à la fragilité masculine
- 👑 Dwayne Johnson : Nouvelle étape dans une carrière de géant du divertissement
- 🦸♂️ Emily Blunt : Vers une ère où la muse prend la lumière ?
Foire aux questions
- 🎬 Quelle est la particularité de The Smashing Machine ?
Contrairement à la majorité des films de boxe et de MMA, ce drame sportif met l’accent sur la psychologie du héros et les tensions de son couple. - 💪 Dwayne Johnson surprend-il vraiment dans ce rôle ?
Le comédien dépasse son image habituelle et propose une interprétation nuancée, même si les puristes regretteront son manque de transformation extrême. - 🎤 Emily Blunt se contente-t-elle d’un rôle de soutien ?
Non, elle apporte au film une réelle intensité et évite le piège du personnage « femme de l’ombre ». - 📽️ Faut-il être passionné de sport pour apprécier le film ?
Pas forcément ! Les amateurs d’histoires humaines et de drames intenses y trouveront leur compte, même sans connaître l’histoire du MMA. - 👓 Quel est l’impact de The Smashing Machine sur le genre biopic sportif ?
Le film propose une nouvelle perspective, centrée davantage sur la dimension émotionnelle que sur les performances athlétiques pures.