À l’ère de la digitalisation accélérée, le cloud public s’est imposé comme une solution incontournable pour les entreprises désireuses de flexibilité et de rapidité dans la gestion de leurs données. Des géants comme Microsoft Azure, Amazon Web Services (AWS) et Google Cloud Platform dominent ce marché, offrant une panoplie de services adaptés à des besoins divers, du stockage massif à l’intelligence artificielle. Cependant, cette adoption massive charme aussi les cyberattaquants, ce qui impose une vigilance accrue dans la manière de naviguer en toute sécurité dans cet environnement. Entre risques internes, menaces externes et faux pas en termes de configuration, les pièges sont nombreux. C’est pourquoi il est essentiel de maîtriser des techniques robustes et validées pour protéger ses données et ses infrastructures dans le cloud public. Cet article explore dix astuces techniques et opérationnelles pour garantir une authentification sans faille, un contrôle d’accès rigoureux, une surveillance continue et une réaction rapide aux incidents, afin d’assurer une navigation sécurisée dans les infrastructures cloud, notamment chez des fournisseurs tels que OVHcloud, Orange Cloud ou Scaleway.
Table des matières
- 1 Maîtriser les mots de passe forts et uniques pour le cloud public
- 2 Authentification multifactorielle (MFA) : la clé pour sécuriser l’accès au cloud public
- 3 Renforcer la sécurité avec des pare-feux avancés adaptés au cloud public
- 4 Le chiffrement des données : pilier de la sécurité dans le cloud public
- 5 Pourquoi privilégier les VPN pour sécuriser l’accès aux services cloud publics
- 6 Gestion rigoureuse du contrôle d’accès dans les environnements cloud publics
- 7 Surveillance continue du trafic réseau pour détecter les menaces en temps réel
- 8 Automatisation des défenses et réponse rapide aux incidents dans le cloud public
- 9 Sensibilisation et formation des employés : l’arme humaine contre les cybermenaces
- 10 Planification proactive : élaborer un plan de réponse aux incidents cloud public efficace
Maîtriser les mots de passe forts et uniques pour le cloud public
Le premier rempart contre les intrusions est souvent le mot de passe. Pourtant, malgré les nombreuses alertes à la cybersécurité, les faiblesses en matière de mots de passe persistent chez de nombreux utilisateurs et organisations. Dans le contexte du cloud public, où les accès sont dématérialisés et exposés à l’internet, un mot de passe faible ou réutilisé peut ouvrir un boulevard aux hackers.
Pourquoi un mot de passe fort est-il crucial ? Les cybercriminels n’hésitent plus à exploiter des techniques avancées, telles que les attaques par dictionnaire élaborées, les tentatives de brute force assistées par intelligence artificielle ou encore l’achat de bases de données de mots de passe compromis. Un mot de passe simple, même avec une combinaison de chiffres et lettres, devient vulnérable face à ces outils hautement efficaces.
Pour une sécurité renforcée, chaque compte lié à un service de cloud — que ce soit chez Salesforce, Oracle Cloud ou Infomaniak — doit bénéficier d’un mot de passe long, complexe et inédit. L’utilisation de gestionnaires de mots de passe est fortement recommandée. Ces solutions, comme Bitwarden ou 1Password, permettent de générer des identifiants aléatoires denses en complexité et de les stocker de manière chiffrée, ce qui élimine le besoin de mémoriser ces chaînes invraisemblables.
- 🔐 Utiliser une longueur minimale de 16 caractères combinant majuscules, minuscules, chiffres et symboles
- 🔐 Ne jamais réutiliser un mot de passe entre différents services cloud, notamment lorsqu’il s’agit de fournisseurs tels que IBM Cloud ou Google Cloud Platform
- 🔐 Mettre en place une politique interne de renouvellement régulier des mots de passe
- 🔐 Utiliser des phrases de passe (passphrases) faciles à retenir mais difficiles à deviner
- 🔐 Exploiter les fonctionnalités de verrouillage automatique après plusieurs tentatives échouées
En entreprise, la définition d’une politique stricte autour des mots de passe s’inscrit pleinement dans le cadre d’une norme ISO/IEC 27001, garantissant ainsi une organisation sécurisée et un cadre de travail conforme aux standards internationaux.

Authentification multifactorielle (MFA) : la clé pour sécuriser l’accès au cloud public
Si les mots de passe posent souvent problème, la MFA (authentication multifactorielle) apporte une couche de protection additionnelle indispensable, surtout dans le contexte du cloud public. Cette méthode consiste à demander aux utilisateurs une preuve supplémentaire d’identité en plus du traditionnel mot de passe.
La MFA s’appuie sur trois facteurs fondamentaux : quelque chose que vous savez (mot de passe), quelque chose que vous possédez (téléphone mobile, token matériel) et quelque chose que vous êtes (biométrie). Par exemple, un utilisateur accédant à Microsoft Azure est souvent invité à valider via une application d’authentification ou un code OTP (One-Time Password).
Les attaques par phishing ou les fuites de mot de passe, très fréquentes dans le monde du cloud public, deviennent alors nettement moins efficaces. Même si un pirate met la main sur un mot de passe, il lui sera beaucoup plus difficile d’accéder à un compte protégé par MFA. Ce mécanisme s’avère crucial chez les fournisseurs majeurs comme Amazon Web Services, OVHcloud ou Scaleway, où le volume et la criticité des données hébergées exigent ce type de contrôle renforcé.
- 🔒 Gérez toujours l’activation de MFA sur chaque compte cloud important
- 🔒 Privilégiez les applications d’authentification telles que Google Authenticator ou Microsoft Authenticator plutôt que la simple réception par SMS, moins sécurisée
- 🔒 Établissez une politique d’exigence MFA pour tous les administrateurs et utilisateurs critiques
- 🔒 Sensibilisez les équipes aux tentatives d’ingénierie sociale visant à contourner la MFA
- 🔒 Utilisez des solutions biométriques lorsque possible pour renforcer la couche d’identification
Pour comprendre l’intérêt et le fonctionnement de l’authentification à deux facteurs, consultez notre article détaillé ici.
Renforcer la sécurité avec des pare-feux avancés adaptés au cloud public
Le pare-feu reste un élément de défense fondamental. Dans le contexte du cloud public, les pare-feux doivent être à la pointe de l’innovation pour contrer les menaces sophistiquées. Les Pare-feux de Nouvelle Génération (NGFW) et les Pare-feux d’Applications Web (WAF) sont des outils indispensables pour bloquer des vecteurs d’attaque ciblant à la fois les couches réseau et applicatives.
Par exemple, Google Cloud Platform et Oracle Cloud fournissent des fonctionnalités NGFW intégrées qui peuvent identifier et prévenir des attaques complexes comme les injections SQL, le cross-site scripting (XSS) ou le déni de service (DDoS). Ce type d’équipement analyse plus finement les paquets de données grâce à l’inspection approfondie (DPI) des flux réseau.
Les WAF filtrent spécifiquement les requêtes HTTP/S pour bloquer les accès malveillants aux applications hébergées sur le cloud, ce qui est capital pour limiter les piratages d’API ou la compromission des interfaces utilisateurs via des outils comme Salesforce.
- 🛡️ Intégrez des pare-feux NGFW capables d’évoluer avec les menaces
- 🛡️ Définissez des règles personnalisées en fonction des risques métiers
- 🛡️ Activez la surveillance temps réel du trafic suspect
- 🛡️ Combinez NGFW et WAF pour une couverture complète
- 🛡️ Automatisez les mises à jour des signatures de menace pour une protection maximale
Type de Pare-feu 🛡️ | Fonctionnalité clé 🔧 | Exemple d’utilisation dans le cloud ☁️ |
---|---|---|
Pare-feu de Nouvelle Génération (NGFW) | Inspection approfondie du trafic réseau et blocage des attaques avancées | Protection contre les malwares ciblant les instances AWS EC2 |
Pare-feu d’application web (WAF) | Filtrage HTTP/S et prévention des attaques sur les applications cloud | Protection des API exposées sur Salesforce et Oracle Cloud |
Pour approfondir le sujet, notre dossier complet sur les frameworks de sécurité cloud offre une perspective riche sur le sujet.
Le chiffrement des données : pilier de la sécurité dans le cloud public
Le chiffrement est une méthode incontournable pour protéger les données sensibles hébergées dans le cloud public. Que cela soit pour les données au repos dans les serveurs de Scaleway ou OVHcloud ou pour celles en transit entre un poste utilisateur et Amazon Web Services, le chiffrement garantit la confidentialité et l’intégrité des informations.
Dans les environnements actuels, les technologies de cryptographie, telles que AES-256 ou RSA, offrent une sécurité quasi inviolable lorsqu’elles sont bien mises en œuvre. Ce chiffrement ne s’applique pas seulement aux documents classiques mais aussi aux bases de données, aux sauvegardes et aux communiqués internes échangés via des services comme Orange Cloud.
Les clés de chiffrement doivent être gérées de façon rigoureuse, idéalement via un système de gestion centralisé des clés (Key Management System – KMS), tel que ceux proposés par IBM Cloud, garantissant la séparation des responsabilités et la rotation régulière des clés.
- 🔐 Activer le chiffrement des données au repos et en transit par défaut
- 🔐 Implémenter des solutions KMS pour la gestion sécurisée des clés
- 🔐 Utiliser des protocoles sécurisés comme TLS 1.3 pour les communications
- 🔐 Tester régulièrement la robustesse des mécanismes de cryptographie face aux vulnérabilités
- 🔐 Former les équipes à la gestion sécurisée des clés pour éviter les erreurs humaines
Type de Données 🔒 | Chiffrement recommandé 🔑 | Fournisseur Cloud concerné ☁️ |
---|---|---|
Données au repos | AES-256 via services KMS intégrés | OVHcloud, IBM Cloud, Google Cloud Platform |
Données en transit | Protocoles TLS 1.2 et TLS 1.3 | Microsoft Azure, Amazon Web Services, Orange Cloud |
Lisez notre article approfondi pour mieux comprendre les mécanismes de chiffrement des données dans les infrastructures modernes.

Pourquoi privilégier les VPN pour sécuriser l’accès aux services cloud publics
Le recours aux réseaux privés virtuels (VPN) s’impose comme une pratique quasi-indispensable pour quiconque souhaite accéder en toute sécurité à des ressources cloud hébergées chez des fournisseurs comme Scaleway ou Salesforce. En masquant l’adresse IP et en chiffrant le trafic, les VPN limitent significativement le risque d’espionnage lors de connexions sur des réseaux Wi-Fi publics ou non sécurisés.
Par exemple, lors de télétravail portant sur l’administration de machines sur Microsoft Azure, un administrateur utilisant un VPN s’assure que les données sensibles échangées avec les infrastructures ne peuvent pas être interceptées par un acteur malveillant à proximité. À l’opposé, une connexion non chiffrée pourrait exposer des identifiants, fichiers ou commandes critiques.
- 🛡️ Toujours utiliser un VPN fiable avec une politique stricte de non-conservation des logs
- 🛡️ Opter pour le split tunneling lorsque seule une partie du trafic doit passer par le VPN pour optimiser la bande passante
- 🛡️ Activer les protocoles de chiffrement robustes, tels que OpenVPN ou WireGuard
- 🛡️ Former les utilisateurs à éviter les VPN gratuits qui peuvent injecter des publicités ou collecter des données
- 🛡️ Effectuer des audits réguliers sur l’infrastructure VPN pour détecter toute vulnérabilité
Pour découvrir les subtilités du split tunneling et son impact sur la sécurité, consultez notre guide détaillé ici.
Gestion rigoureuse du contrôle d’accès dans les environnements cloud publics
Un élément fondamental de la sécurité du cloud public concerne le contrôle d’accès, c’est-à-dire la définition précise de qui peut accéder à quoi. Les architectures basées sur le principe du moindre privilège gagnent en importance. Cela signifie que les utilisateurs ou applications ne disposent que des permissions strictement nécessaires pour accomplir leurs tâches.
Prenons l’exemple d’une société exploitant à la fois Oracle Cloud et IBM Cloud. En définissant des rôles clairs et des politiques IAM (Identity and Access Management), elle empêche un employé du marketing d’avoir accès aux ressources cloud critiques destinées à la R&D. Ces politiques réduisent drastiquement les risques d’erreur humaine ou d’abus. Ce sujet s’étend aussi aux ressources automatisées, comme les pipelines CI/CD, qui doivent limiter leurs accès pour éviter les compromissions.
- 🔑 Implémenter une politique de contrôle d’accès basée sur les rôles (RBAC)
- 🔑 Segmenter les environnements de développement, test et production pour éviter les croisements
- 🔑 Auditer régulièrement les droits utilisateurs et supprimer ceux désuets
- 🔑 Utiliser la microsegmentation pour limiter les mouvements latéraux en cas de brèche
- 🔑 Exploiter des outils de gestion d’identité centralisés compatibles avec Salesforce et autres plateformes
Contrôle d’accès 🔐 | Avantage ⭐ | Exemple |
---|---|---|
RBAC (Role-Based Access Control) | Assignation précise des permissions par rôle | Responsable IT sans accès aux dossiers financiers |
Microsegmentation | Réduction du risque de propagation d’une brèche | Isolation des serveurs web et bases de données |
En savoir plus sur le contrôle d’accès et la microsegmentation dans notre angle dédié ici.
Surveillance continue du trafic réseau pour détecter les menaces en temps réel
La cybersécurité cloud repose aussi sur une surveillance active et constante des flux réseaux et des activités utilisateurs. Cette surveillance permet d’identifier rapidement toute tentative d’intrusion ou anomalie suspecte, minimisant les impacts d’éventuelles attaques.
Au sein de plateformes comme Google Cloud Platform ou OVHcloud, les systèmes de monitoring intègrent souvent des technologies d’Intelligence Artificielle capables d’analyser le trafic en profondeur et de repérer les comportements anormaux, par exemple des connexions inhabituelles ou des volumes excessifs de données exportées.
- 👁️ Mettre en place des SIEM (Security Information and Event Management) pour collecter et corréler les logs
- 👁️ Configurer des alertes en cas de comportements inhabituels détectés
- 👁️ Intégrer des outils XDR (Extended Detection and Response) pour une vision complète et automatisée
- 👁️ Assurer la conformité avec les normes grâce à une traçabilité continue
- 👁️ Former les équipes à interpréter les données de surveillance pour réagir vite
Si vous souhaitez approfondir ces technologies, notre article sur le concept XDR vous apportera une vue enrichie.
Automatisation des défenses et réponse rapide aux incidents dans le cloud public
Pour faire face efficacement aux attaques, les entreprises adoptent des approches automatisées de sécurité. L’automatisation permet de réduire le délai entre la détection d’une menace et la réaction, indispensable face à la rapidité des cyberattaques actuelles.
Les solutions SOAR (Security Orchestration, Automation and Response) deviennent des alliées stratégiques, orchestrant la collecte d’informations, déclenchant des actions correctives et générant des rapports en temps réel. Cette automatisation, intégrée dans des environnements cloud comme IBM Cloud ou Microsoft Azure, aide à gérer un grand nombre d’alertes sans surcharge des équipes humaines.
- ⚙️ Automatiser la génération de rapports d’anomalies et la correction des vulnérabilités
- ⚙️ Mettre en place des playbooks pour la gestion des incidents types
- ⚙️ Exploiter les intégrations entre SIEM, SOAR et autres outils de sécurité
- ⚙️ Tester régulièrement le plan automatisé de réponse aux incidents
- ⚙️ Sensibiliser les équipes aux nouvelles menaces pour améliorer les détections
Pour mieux cerner ces technologies, consultez notre dossier sur le modèle SOAR.
Sensibilisation et formation des employés : l’arme humaine contre les cybermenaces
Dans le contexte du cloud public, la faille humaine reste la plus grande vulnérabilité. Phishing, erreurs de configuration ou usages imprudents sont des vecteurs majeurs d’incidents. C’est donc en informant et formant les collaborateurs que l’on peut réduire significativement ces risques.
Des entreprises exploitant Orange Cloud ou AWS organisent des sessions régulières pour sensibiliser aux bonnes pratiques : détection des tentatives de phishing, respect des règles d’accès, utilisation sécurisée des outils cloud. La mise en place de campagnes de simulation de cyberattaques, comme des emails de phishing contrôlés, permet de tester la vigilance des équipes et d’adapter la formation.
- 📚 Organiser des ateliers réguliers sur la sécurité du cloud public
- 📚 Mettre à jour continuellement le contenu pédagogique pour intégrer les dernières menaces
- 📚 Impliquer la direction pour renforcer la culture de sécurité au sein des équipes
- 📚 Evaluer les résultats des formations par des tests et exercices pratiques
- 📚 Encourager la remontée rapide des incidents pour une réaction immédiate
Pour approfondir les enjeux liés à la menace interne et à la sensibilisation, n’hésitez pas à lire notre article ici.
Planification proactive : élaborer un plan de réponse aux incidents cloud public efficace
Face à une violation ou un incident de sécurité, la vitesse et la précision de la réponse sont déterminantes pour limiter l’impact. Une organisation bien préparée aura anticipé ces scenarii en élaborant un plan de réponse aux incidents adapté aux environnements cloud.
Ce plan doit inclure des procédures claires pour identifier, contenir, éradiquer puis récupérer après une attaque. Par exemple, une équipe gérant des infrastructures sur Oracle Cloud a tout intérêt à disposer de circuits de communication internes, d’une équipe dédiée et de ressources prêtes à intervenir immédiatement.
- 📝 Documenter clairement les étapes de réponse aux incidents
- 📝 Intégrer un suivi continu des incidents via des outils SIEM et SOAR
- 📝 Effectuer des exercices de simulation pour tester la robustesse du plan
- 📝 Définir les rôles et responsabilités de chacun dans la réaction aux menaces
- 📝 Mettre à jour le plan régulièrement en fonction des retours d’expérience et de l’évolution des menaces
Pour guider votre stratégie, notre article sur le cadre FISMA offre une vision organisée et normalisée des bonnes pratiques à adopter dans ce domaine.
Questions clés pour bien appliquer ces astuces de sécurité dans le cloud public
- 🔍 Quel est le niveau d’exposition de mes données sensibles sur les plateformes cloud ?
- 🔍 Mes employés disposent-ils des formations nécessaires pour éviter les erreurs humaines classiques ?
- 🔍 Ai-je bien activé et configuré la MFA sur tous les accès administrateurs ?
- 🔍 Suis-je équipé d’outils de surveillance capables de détecter des comportements anormaux en temps réel ?
- 🔍 Mon plan de réponse aux incidents est-il testé et à jour, adapté aux spécificités de mes environnements cloud ?